Naissance du CAEPE Comite des anciens et actuels enfants de la protection de l’enfance
Assez des constats.
Place à l’action.
Face aux constats accablants dressés par la Commission d’enquête parlementaire sur les
manquements de la protection de l’enfance, des anciens annoncent aujourd’hui la création d’un
collectif indépendant, structure, déterminé et porteur dune vision globale : le Comite des anciens et
actuels enfants de la protection de l’enfance (CAEPE).
L’objectif est clair : porter une reforme ambitieuse, universelle, humaine et centrée sur les droits de
tous les enfants, sans exception.
Nous portons l’exigence d’une protection de l’enfance universelle et inconditionnelle.
Une urgence nationale trop longtemps niée :
- 3 millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté.
- 5,5 millions de Français déclarent avoir été victimes de violences sexuelles pendant leur minorité.
- 380 000 enfants sont suivis par l’aide sociale a l’enfance.
- 40 000 enfants en situation de handicap vivent des conditions inacceptables.
Et pourtant, malgré ces chiffres effroyables, la politique de l’enfance reste fragmentée, mal
coordonnée, sous-financée, et parfois maltraitante.
La protection de l’enfance ne peut ignorer aucune réalité :
- les enfants places, mais aussi ceux suivis a domicile,
- les jeunes majeurs abandonnés dans le vide à 18 ans,
- les enfants en situation de handicap,
- les mineurs non accompagnés,,
- les enfants LGBTQIA+,
- les enfants intersexes, souvent mutilés dans le silence,
- les pupilles de l’Etat, souvent oubliés, parfois ballotés sans projet clair, alors même qu’ils relèvent
directement de la responsabilité de la République,
- les adolescent(e)s incarcéré(e)s,
- les jeunes en errance, sans soutien,
- les enfants victimes de violences sexuelles ou intrafamiliales, trop souvent sans réponse.
Un système a bout de souffle
Oui, les difficultés sont indéniables, mais tout n’est pas négatif.
De nombreux professionnels s’engagent avec courage, des pratiques exemplaires existent.
Il faut identifier les causes profondes de la surcharge du système (trop peu de prévention, manque
de personnel formé, empilement des reformes, mépris des droits, etc.).
Parmi les dysfonctionnements majeurs, il faut aussi souligner les placements injustifiés, parfois
abusifs, qui abiment des familles, fragilisent des enfants inutilement, et mobilisent des places
essentielles qui manquent cruellement pour les enfants réellement en danger.
Il faut réunir enfin les moyens humains et financiers nécessaires pour appliquer la loi, accompagner
correctement les enfants et familles, soutenir les professionnels.
Nous agissons comme pairs, avec notre expérience, notre lucidité, notre exigence.
Tout ce qui se fait sans nous, se fait contre nous.
C’est pourquoi nous avons décidé de ne plus attendre.
Nos premières actions :
Le CAEPE ne se contentera pas de mots. Des sa création, il lance :
- un Observatoire Citoyen de la Protection de l’Enfance,
- une plateforme de témoignages pour briser le silence,
- une pétition nationale et un plaidoyer pour une loi-cadre,
- des Assises citoyennes de la protection de l’enfance,
- une veille médiatique et politique,
- des formations, des groupes d’entraide,
- un travail avec les institutions, les parlementaires, les associations de terrain.
Unis, nous serons inarrêtables
Nous n’acceptons plus les demi-mesures.
Nous n’acceptons plus l’oubli des enfants les plus vulnérables.
Nous exigeons une politique de l’enfance digne de ce nom.
Nous sommes enfants de la République. Nous voulons qu’elle tienne ses promesses.